Expatrié en Belgique et seul
Expatrié en Belgique et seul : rentrer ou non pour les fêtes ? C’est la question qui turlupine pas mal des expatriés en Belgique à une grosse dizaine de jours de la fête de Noël. Alors, rentrer ou ne pas rentrer dans son pays d’origine ? Quand les rues s’illuminent et que l’envie de se retrouver au coin du feu en famille se fait sentir, difficile de s’imaginer passer les fêtes en solo en Belgique. Si certains hésitent encore à rentrer, d’autres ont déjà un plan B.
Petit tour d’horizon avec 3 personnes basées en Belgique.
Colleen, expatrié en Belgique, est invitée dans une famille
Adopte un expatrié pour Noël, c’est l’option qu’a choisie Coline qui est en Belgique. Cette Américaine a l’habitude de rentrer au pays à cette période de l’année. Mais avec la crise du coronavirus, ce ne sera pas le cas. Ses amis ne seront pas à Bruxelles non plus. Qu’à cela ne tienne. L’Américaine passera tout de même Noël en famille… Même si ce n’est pas la sienne.
« C’est un programme proposé sur le groupe Expats in Brussels sur Facebook. On peut y trouver une famille pour passer Noël avec elle. J’ai été ‘matchée’ avec une famille australienne avec deux enfants. Une des deux mamans est super contente, j’ai parlé avec elle la semaine dernière. Et elle comprend tout à fait mon état d’esprit car elle est loin de chez elle aussi. »
Cette proposition vient de l’administrateur du groupe Facebook, Adam. Il nous explique. « J’étais positivement surpris. La grande majorité des familles accepte d’accueillir et… d’héberger la personne ce jour-là. C’est vraiment comme s’ils constituaient une vraie famille. Ils considèrent la personne comme adoptée, comme si elle faisait partir de la famille. C’est vraiment waw. Quand j’ai vu tous les e-mails et les remerciements des familles et des participants, ça m’a vraiment touché. »
Une alternative qui rentre dans le cadre des règles sanitaires. Puisqu’en laissant dormir la personne sur place, qu’importe le couvre-feu. Quant à la bulle, chaque foyer en Belgique à le droit d’accueillir un expatrié à sa table.
Sarah*, expatrié en Belgique, hésite encore
Sarah est d’origine allemande. À 32 ans, elle est expatrié depuis plusieurs années en Belgique avec son copain belgo chilien. Et chaque année à cette période, cette expat rentre en Allemagne et quitte la Belgique.
« C’est l’occasion de retrouver mes parents et mes grands-parents qui sont encore vivants. »
Mais cette année, ce retour au bercail n’est pas aussi certain à cause de la crise sanitaire.
« J’hésite encore. D’un côté, j’aimerais revoir mes proches que je n’ai pas vus depuis cet été. Je sais que si je choisis cette option je dois me mettre en quarantaine de 10 jours avec un test au bout de 5 jours en arrivant en Allemagne. Puis, encore une quarantaine en revenant en Belgique ensuite. C’est possible car je suis en télétravail. Je suis aussi des cours et mes examens tomberaient juste après la quarantaine donc, c’est possible. »
Si la Belgique ne recommande pas les voyages en Allemagne, elle ne les interdit pas non plus. Reste à savoir si le comité de concertation de ce vendredi ne va pas changer ces règles. Sarah doit donc prendre une décision rapidement. Et puis, en Allemagne, le pays durcit ses règles.
« Je vais voir mon état d’esprit de cette semaine. »
Guillaume, expatrié en Belgique, rentre en France
Une saison confiné à Bruxelles. Voilà comment on pourrait résumer l’expérience de cet expatrié à Bruxelles. Arrivé fin septembre, ce Français de 31 ans travaille dans un labo universitaire. Et c’est tout naturellement que cet expatrié va quitter la Belgique et rentrer pour la fête de Noël.
« Mon contrat s’arrête officiellement le 31 décembre mais l’université est fermée à partir du 25 décembre. Je pars donc juste avant les fêtes entre le 21 et le 23. C’est un aller simple puisque mon contrat s’arrête et que je commence un nouveau contrat en France à partir du mois de janvier. Donc en fait, je déménage. Le retour pour moi pour les fêtes, il est naturel. Je n’ai pas vraiment eu de choix à faire. »
Guillaume respecte ainsi les règles sanitaires en Belgique, puisqu’il ne redevient plus expatrié. Ce sera l’occasion pour lui de passer Noël en famille plutôt que tout seul dans une colocation désertée par les Belges.
« J’aurais été triste de ne pas pouvoir être avec ma maman. Les deux dernières années, avant la Belgique, j’étais expatrié aux Etats-Unis. Ça fait donc deux Noël que je passe loin de ma famille donc c’est d’autant plus important pour moi. »
Qu’importe le choix, une chose est sûre, c’est que cette année, Noël aura un goût tout particulier.
* Prénom modifié
Marie Laure Mathot
Expatrié en Belgique, source de l’article – rtbf .be