La fin des conditions matérielles luxueuses pendant l expatriation
Les entreprises occidentales vont arrêter d’envoyer leurs cadres vivre l expatriation dans des conditions matérielles luxueuses. Le monde du travail est en pleine mutation. Explications sur le monde à venir et sur l’avenir de l expatriation.
Parmi les victimes de la mondialisation, de l’hyper connectivité, des vols directs, de la montée des nationalismes, et d’une pandémie mondiale, on retrouve immanquablement l’expatrié au job en or.
Expatrié n’est pas uniquement un métier, c’est toute une esthétique. Un style de vie perpétué surtout par de grandes multinationales. C’est à dire, comprenez : la finance et l’assurance. Et caractérisé par une vie plus pépère que la normale.
L expatriation : des relents de colonialisme
Il y a vingt ans, si vous étiez un banquier new-yorkais qui déménageait à Hong Kong pour le travail, on vous payait :
- d’abord, votre splendide logement sur le pic Victoria,
- ensuite, l’école privée de vos enfants,
- enfin, l’adhésion à votre club sélect.
« À bien des égards, ce type d’expatriés vivaient dans une bulle. Ils fréquentaient presque exclusivement leurs semblables. Et le pays où ils séjournaient n’était pour eux guère plus qu’une façade.”
La vie d’expatrié était aussi un vestige tenace du colonialisme, avec le désagréable sentiment de supériorité qu’il engendre. Et nombre de ceux qui adoptaient ce style de vie marchaient dans les pas de leurs pays respectifs. Par exemple, les Britanniques s’installaient à Hong Kong. Et les Français en Asie du Sud-Est, etc. Telle une caricature des anciennes colonies, la vie d’expatrié représentait en général une bulle destinée à atténuer d’“éprouvantes” missions.
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L expatriation : un modèle à ré inventer
Mais, alors que l’industrie du voyage est sous le choc du réalignement du monde, cela soulève également la question de savoir ce qui remplacera l’ancien archétype des expatriés ?
Avec l’accélération du travail à distance, nous pouvons lire sur les feuilles de thé ce que des endroits comme la Barbade et l’Estonie essaient de faire. C’est à dire rendre leur pays acceptable pour la montée en puissance de travailleurs qui n’ont pas besoin de mettre les pieds dans un bureau. Mais aussi qui sont intéressés par :
- en premier lieu, une meilleure qualité de vie,
- ensuite, un coût de la vie,
- pour finir, une sorte de redémarrage de la vie.
Source: courrier international .com ; skift .com