La santé est un critère déterminant pour décider de rester à l’étranger
Santé : la pandémie actuelle incite une majorité d’expatriés à réviser ses priorités. Selon une enquête récente, plus de six expatriés sur dix estiment que la pandémie de coronavirus est de nature à affecter la poursuite de leurs projets à l’étranger. Ainsi la santé et le bien-être de leurs proches sont pour 73 % d’entre eux les principaux critères. Aussi, ils devraient désormais guider leurs décisions.
“L’année 2020 a bouleversé la vie de beaucoup d’entre nous à travers le monde alors que nous faisons face aux implications de la pandémie. Des changements importants dans notre style de vie nous ont été imposés presque du jour au lendemain. Ce qui nous a obligés à réévaluer notre façon de vivre et à revoir nos priorités. Il en va de même pour la communauté des expatriés et cela se reflète nettement dans l’importance accrue de la santé et de la famille”, analyse Paula Covey, directrice chez Allianz Care, à l’origine de ce sondage.
Soins de santé : des disparités ressenties
L’enquête a été menée du 25 mai au 12 juin derniers auprès de 1 300 expatriés. Ils vivent et travaillent au Royaume-Uni, en France, au Canada, aux Émirats Arabes Unis et à Singapour. La plupart (71 %) des personnes interrogées sont installées à l’étranger avec leur famille. Et la moitié (51 %) vivent actuellement dans leur nouveau pays avec leurs enfants.
Près de 65 % déclarent que leur vie à l’étranger a eu jusqu’à présent un impact globalement positif sur la santé de leur famille. Ils sont 22 % à attribuer cette amélioration à une meilleure qualité de vie. Tandis que 21 % mentionnent la possibilité pour eux d’accéder à de meilleurs services de santé.
Alors que la grande majorité des expatriés vivant à Singapour (72 %), aux Émirats Arabes Unis (67 %), en France (62 %) et au Canada (58 %) estiment qu’ils ont pu bénéficier dans leur nouveau pays de meilleurs services de santé que dans leur pays d’origine, 23 % des expatriés vivant au Royaume-Uni jugent que les services de santé britanniques ne valent pas ceux de leur propre pays.
Santé : “la pandémie montre que tout peut changer très vite”
Une autre disparité pouvant affecter la santé des expatriés : l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. 70 % d’entre eux mentionne ce point comme un facteur déterminant. C’est à dire lorsqu’il s’agit de décider de rester ou de rentrer chez eux. Et 60 % déclarent profiter dans leur nouveau pays d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Le Canada et les Émirats Arabes Unis remportent à cet égard la palme avec des taux de satisfaction de 72 % et 71 %. En revanche, 26 % des expatriés qui vivent et travaillent à Singapour estiment que cet équilibre étaient bien meilleur dans leur pays d’origine.
La recherche d’une meilleure qualité de vie
D’autres chiffres montrent que la recherche d’une meilleure qualité de vie équilibre désormais pour une majorité d’expatriés les motivations financières. Ils sont ainsi 46 % à déclarer avoir choisi de déménager à l’étranger par souci de leur développement personnel. Tandis que 40 % disent avoir eu pour objectif de trouver un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
Selon Paula Covey, les résultats de cette enquête doivent permettre de mieux comprendre les défis. C’est à dire ceux auxquels se trouve confrontée la communauté des expatriés “dans un monde post-Covid”.
“Cela ne me surprend pas que l’éloignement des proches apparait comme le principal défi de la vie à l’étranger. Suivi par le climat et les différences culturelles. Nous ne pouvons pas changer le climat d’un pays. Mais nous pouvons mettre en place des services pour soutenir la santé mentale des expatriés lorsque la situation les confronte à la solitude. Ou bien à des difficultés d’adaptation et qu’ils sont loin de leurs amis et de leur famille… La pandémie nous a montré à quel point les choses peuvent changer rapidement.”
Source : courrier international .com